Le soleil du Pacifique
La mer dorée de Californie. Fut-ce vers l'or de ce soleil que l'on se rua il y a un siècle et demi ? J'aurais peu de mal à le croire.
Soleils étourdissants de beauté.
Soleils qui se penchent sur leurs reflets, prêts à s'endormir dans les draps des vagues.
On peut presque suivre un chemin de soleil à la surface, à fleur de la peau liquide et salée de la vague.
Sont-ce des laves ? est-ce la mer ? Le soleil ne se souvient plus.
Les nuages font le travail des montagnes pour cacher le soleil, avec un peu plus de douceur.
Ces marches liquides mènent au théâtre des ivresses esthétiques, des éblouissements solennels, des sacrifices du réel dans la cérémonie du soir où les derniers rayons du jour saluent les premières ombres de la nuit.
Mon appareil photos est ébloui par la beauté d'un soleil bientôt couchant à Big Sur, au Nord de Los Angeles.
La flammèche orange du soleil à travers le filtre des épines vous dit bonsoir.
Les couchers du soleil des fins de semaine, auxquels on vient s'abreuver en famille le vendredi soir : ce moment est un peu à sa manière un Santa Monica par excellence.
Coucher de soleil à la sortie de Las Vegas. Le soleil : il n'y a que lui qui se couche, à Las Vegas.
Du côté des Santa Monica mountains, vers l'endroit où a été tournée la série Twin Peaks, le soleil repasse sur le trait des sommets.
Rayons de nuages, souvenirs d'avions passés, traces d'air dans le ciel.
Adieu, soleil de ce jour, fais de beaux rêves sous tes draps de dentelle océanique, et reviens-nous, dans ta prochaine métempsychose, au berceau magistral des montagnes de l'Est.
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